Patrimoine

 

L'église de Saint-Alban-des-Villards

Les 1 500 habitants du début du XIXe siècle expliquent les dimensions de l'église, consacrée en 1834 et dédiée à saint Alban, le premier martyr irlandais, dont l'effigie à fresque orne la façade. De style néoclassique sarde, elle abrite dans son clocher une des plus grosses cloches de Maurienne (912 kg).

 

Au regard de la population actuelle de Saint-Alban-des-Villard, son église  semble bien vaste ! Mais il faut dire qu'avant le déclin démographique qui a lourdement frappé la commune, depuis le milieu du XIXe siècle, elle a compté jusqu'à 1 700 habitants. Reconstruite en 1829-1830 selon les plans de l'architecte François Justin, elle est de style néoclassique. La nef centrale, très large, est surmontée de voûtes d'arêtes. La façade  est ornée de deux double pilastres encadrant une fresque représentant saint Alban à cheval. Mais pourquoi dédier une paroisse à un  saint anglais ? Il est facile de penser que  des pèlerins se rendant à Rome ou en Terre Sainte aient amené ce culte en Maurienne, mais il est possible que cela réponde à une intention délibérée. Alban était un soldat romain qui vivait au IIIe ou IVe siècle  à Verulamium, aujourd'hui Saint-Albans, comté du Hertfordshire. Quoique païen, il aurait sauvé  un prêtre de la persécution en le cachant. Converti, baptisé il aurait alors revêtu les habits du prêtre et aurait subi le martyre à sa place. C'est bien en soldat romain que le saint est présenté au fronton de l'église. Pour en comprendre l'importance, il faut se reporter au milieu du Ve siècle lorsque les Burgondes s'installent en Savoie. Ce sont avant  tout des guerriers, qui s'entendent assez bien avec la vieille aristocratie romaine (dont sont issus la plupart des évêques) qui s'appuie sur eux. Mais les Burgondes sont ariens. Selon la doctrine d'Arius, le Christ ne peut être l'égal du Père, comme l'affirment les catholiques depuis le concile de Nicée (325). Donner aux rois burgondes des modèles de saints militaires et nicéens comme saint Maurice, saint Martin ou saint Alban, serait donc pour l'église un moyen de combattre l'hérésie. L'église est en tout cas intéressante et son clocher dont la base subsiste d'un édifice plus ancien, possède  quatre cloches dont l'une, "Thérèse" pèse 912kg. Un record pour une modeste paroisse de montagne !                -  Texte de Pierre Dompnier   -


 

La chapelle du Premier Villard et les boîtes de sainte Reine…

Mystérieuses à nos yeux contemporains, les « boîtes de sainte Reine » sont tout à la fois objets de dévotion, souvenirs de pèlerinage, petit « théâtre » de la vie de la sainte. Reflets d’un art populaire original, on n’en retrouve aujourd’hui que de rares témoins car les matériaux qui  les composent sont fragiles et périssables (figurines de papier mâché, de bois ou de terre cuite). Vite défraîchis, délaissés, ces objets ont pratiquement perdu tout sens dès le début du XIXsiècle.

L'histoire : Au IIIème siècle, Reine, fille de Clément un notable de Bourgogne, est élevée dans la foi chrétienne par sa nourrice. Le préfet romain, Olibrius, veut l'épouser mais Reine refuse de renier sa foi. Elle sera jetée au cachot, torturée et exécutée. Su le lieu du supplice jaillit, selon la tradition, une source miraculeuse. Du Moyen-Age jusqu'au XIXème siècle, de nombreux pèlerins ont afflué à Alise-Sainte-Reine en Côte d'or, dans l'espoir d'être guéris. Les villageois fabriquaient des "boîtes de Ste Reine". Les pélerins en rapportaient ; les colporteurs en diffusaient aussi.

Découvertes lors d’une rénovation de la chapelle du Premier Villard, les trois boîtes de sainte Reine de Saint-Alban-des-Villards font partie des trente-six recensées en France, sans doute ramenées par des pèlerins qui s’étaient rendus à Alise-Sainte-Reine, haut lieu de pèlerinage entre le XVII et le XIXsiècle.


 

          

En montagne, l’implantation des maisons, des villages et des parcelles attenantes, ne doit rien au hasard. Elle est toujours conditionnée par l’inclinaison et l’orientation des versants. De celles-ci découlent l’ensoleillement, les précipitations, l’hydrographie, la végétation, et donc les conditions de survie dans le milieu montagnard.  

Le choix d’un lieu de construction, outre la prise en compte des risques naturels (éboulis, avalanches…), dépend de la proximité des chemins d’accès, de la disponibilité en ressources naturelles (bois, pierres, eau), et de la position du terrain par rapport aux parcelles à exploiter. 

Dans la vallée des Villards,  les hameaux ont été préservés, avec leurs "maisons blocs" et leurs greniers. Les épais murs de pierre des "maisons blocs" du pays supportent une lourde charpente recouverte de tôle. Le volume bâti est occupé aux trois quarts par une grange immense, qui abritait la réserve de fourrage indispensable dans ce lieu d’élevage aux longs hivers.

Les greniers ou chambres de bois : ce sont des « petites maisons en bois », sans fenêtre et sur pilotis de poutres, considérées comme un meuble. Il s’agissait dans un premier temps de stocker à l’écart des risques d’incendie, donc à l’extérieur des hameaux, les récoltes de graines, les semences ainsi que les pièces du costume traditionnel et le linge. Le double toit (bardage et tôle ou toit en chaume avant l’introduction de la tôle) ainsi que le pilotis permettaient aussi de conserver ces biens précieux à l’abri de l’humidité et des nuisibles (souris, rats…).

Les chalets d’alpage

Le chalet d’alpage est le nom qui désigne les bâtiments « du haut », utilisés de façon saisonnière (durant la période des alpages). Les paysans (principalement les femmes et les enfants, car les hommes devaient s’occuper des foins et des jardins plus bas sur le versant) montaient l’été avec le troupeau pour le mettre en pâture sur les pelouses alpines.   

L’habitat de montagne est réalisé avec peu de moyens. En effet, tous les matériaux étaient montés à dos de mulets (poutres, fenêtres…). C’est pourquoi les constructions sont principalement en pierre, le seul matériau disponible en montagne.  

 


 

          

La croix plate des Villards (aquarelle d'Estella Canziani)

A Saint-Alban-des-Villards et Saint-Colomban-des-Villards  les femmes portaient ce bijou unique par sa taille et sa forme, sur leur costume traditionnel. Il se dit que les croix anciennes étaient fabriquées à partir de pièces de monnaie en argent fondues.

« La grande croix des Villards est certainement l’une des plus anciennes de Savoie. Fabriquée tout d’abord selon la tradition par les artisans de la vallée, elle est en argent et plate, et présentait autrefois la forme parfaite de la croix grecque. Elle peut mesurer jusqu’à 15 cm dans les deux dimensions. Vers 1830 environ, l’usage s’est établi de décorer d’un trèfle l’extrémité des bras, d’où son appellation de croix en trèfle. Depuis les années 1850-1860, les femmes ont pris l’habitude de faire graver leur nom et prénom sur une face de la branche horizontale, sur le côté figurent les instruments du crucifiement et le monogramme du Christ. Plus tard, la mode s’est répandue de porter des croix Grille à figurine du Christ, de taille semblable à la croix en trèfle. »

Extrait de l’ouvrage : « Bijoux des régions de France », par Claudette Joannis, Flammarion, p.186

                 

Le costume des Villards

L'un des plus riches de Maurienne, son corselet rehaussé de galons et de paillettes, ses boutonnières sont brodées et des boutons rutilants. La robe, très plissée, est doublée de bandes de drap bleu, la haute ceinture, le large ruban de soie, les lourds bijoux d'argent évoquaient, pour Félix Germain, "des princesses barbares émergeant de temps révolus".

Extrait du Guide Gallimard - Savoie - Maurienne


 

Les ponts du torrent du Glandon

Franchissant le torrent du Glandon, deux ponts, véritables ouvrages d’art, loin du regard des hommes, restent les témoins d’une époque…

Dans la Vallée des Villards, la commune de Saint-Alban, étire à l’adret, sur les contreforts de Belledonne, ses villages d’altitude, depuis le Pied des Voûtes jusqu’au Bessay.

Débordant sur l’envers, en rive droite du Glandon, la commune comptait à la fin du XIXème siècle, deux autres hameaux : Le Bouchet et Bon Mollard, habitués toute l’année. Au recensement de 1899, Le Bouchet comptait 64 habitants et Bon Mollard 36. Dans ces deux villages l’on cultivait la pomme de terre, le seigle, l’avoine et l’hiver venu, les hommes partaient ramoner, colporter… Le Bouchet possédait un four à pain, une école ouverte de novembre à mars, les autres mois les enfants ayant… « autre chose à faire ». La chapelle était dédiée à Saint-François et le curé venait parfois célébrer la messe.

Plus haut dans la vallée, sur le même versant, Bon Mollard voyait ses habitants « remuer » dès la fonte des neiges, sur Le Mont et La Frasse où se trouvaient les bonnes terres. A l’automne on redescendait au village d’où les enfants pouvaient aller à l’école au chef-lieu de Saint-Alban-des-Villards en hiver.

Ces deux villages étaient reliés à la rive gauche du Glandon, l’adret, par deux ponts en bois, dits : du Bouchet et du Rivaud, hameau situé sous celui du Planchamp, au bord du chemin de grande communication 13, actuelle RD 927.

Le Glandon est coutumier de crues répétées et d’une rare violence entre 1732 et 1854, 9 crues sont répertoriées, aussi, quand en juin 1885 le pont du Bouchet est une nouvelle fois détruit, il y a urgence à le reconstruire et le 28 juin, le conseil municipal de Saint-Alban vote un crédit pour le sciage des plateaux de couverture. Le 16 août de la même année, le maire Pierre Quézel-Ambrunaz déclare : « (…) il serait très opportun de faire construire en maçonnerie les ponts du Bouchet et du Rivaud qui disparaissent chaque fois que le Glandon grossit ». Sur ce, le conseil délibère et compte tenu « qu’une quantité considérable de bois, fournie par la commune pour refaire les ponts, est nécessaire chaque fois, ceci porte un réel préjudice à la forêt du Combeau, seule capable de fournir de bons bois…en cas d’incendie ou autres », à l’unanimité le conseil décide qu’un projet pour les ponts sera établi dans le courant de l’année. Entre la décision du 16 août 1885 et la construction des ponts en maçonnerie, 20 ans vont s’écouler. Il faut tenir compte que pendant ces 20 ans : la construction des chemins et routes, la réfection du GC 13, les réseaux d’eau, les fontaines, la construction de l’école du Premier Villard, de la mairie – école du chef-lieu…mobilisent les finances et les énergies et il faut bien parer parfois au plus pressé.

Alors les ponts sont refaits (Bouchet 1890), réparés (Rivaud 1895), emportés et reconstruits (Rivaud juillet 1901)…Ce fut un vrai parcours du combattant jusqu’à ce 19 juillet 1904 : un seul pont sera mis en adjudication cette année vu l’insuffisance des crédits (lettre du ministère de l’Intérieur). Le choix est fait, ce sera celui du Bouchet qui est en plus mauvais état.

Hélas en juin 1904, aucun entrepreneur n’a voulu prendre en charge la construction du pont vu la difficulté de la tâche. Cependant l’entreprise Trivero de Saint Etienne de Cuines, par l’intermédiaire de l’agent voyer d’arrondissement, se proposerait bien de la faire, mais le conseil le récuse : il est trop cher ! Qu’à cela ne tienne puisqu’il en est ainsi, on mettra les deux ponts en adjudication début 1905. En fin de compte c’est l’entreprise de travaux publics G. Antoniotti qui, en novembre 1906, sera adjudicataire pour la construction des deux ponts.

Les chantiers démarrent. Le pont du Bouchet est facilement accessible à partir du GC 13, en 1889 le chemin avait été inscrit sous le n° 4 des chemins vicinaux et sa largeur portée à 4 m. Par contre on se demande quelles prouesses ont réalisé les constructeurs pour aller bâtir au fond de la combe un ouvrage tel que celui du Rivaud.

Ils furent achevés dans les deux ans qui suivirent ; ils permettaient un accès sans risque aux deux villages et de cette époque, il nous reste deux œuvres d’art en pierres de taille : le pont du Bouchet avec une arche centrale et deux arceaux latéraux, le pont du Rivaud avec deux arches. Tous les deux sont équipés de trottoirs et de barrières de protection. Quelques années plus tard, la guerre de 14 / 18 éclatait et elle fut le début de la fin de la paysannerie française qui forma le gros des régiments de fantassins. A Saint-Alban-des-Villards, sur un village qui comptait plus de 700 habitants en 1901, 47 combattants ne revinrent pas.

Au fil du temps et des ans, les hommes accrochés à leur montagne la quittèrent et la guerre 39/45 accéléra le phénomène. Au Bouchet en 1952, il ne restait plus que deux ménages, qui rejoignirent les villages de l’adret. A Bon Mollard, une seule personne y vivait encore en 1970. Elle aussi partit. Au Rivaud, à la suite des pluies torrentielles de janvier 1955, une avalanche de boue détruisit le village qui gardait jalousement sont pont ; il y eut trois morts.

Il ne reste plus maintenant que ces deux ponts, témoins de l’engagement du travail des hommes.


Le Monument aux Morts de Saint-Alban-des -Villards.

Il  a été édifié en 1922 sous la municipalité de Pierre Cartier-Lange par l'Entreprise De Grada de Saint Jean de Maurienne, celle-là même qui construit celui de Saint Colomban. Son coût fut alors de 14.800 F (en francs de 1922).

Le 2 avril 1922, une erreur s'est produite sur le calibre des quatre obus,  trophées  de la Guerre de 1914-1918, remplacés par quatre obus de 420 mm. La commune a pris à sa charge le transport et la manutention (délibération du Conseil Municipal du 24 décembre 1922). Au recensement de 1911, Saint-Alban-des-Villards compte 511 habitants ; 49 sont morts pour la France, soit 9.5 % de la population. Le soldat le plus âgé tombé au front se dénommait Emmanuel Frasse-Pérange et avait 45 ans en 1916. Le plus jeune, Jean-baptiste Quezel-Ambrunaz avait 20 ans lorsqu'il fut foudroyé en 1916.

Le monument a été reculé une première fois sous la municipalité de Jules Darves-Blanc afin d'élargir le chemin qui mène au Mollard puis il fut reculé une deuxième fois, et son socle réduit, sous la municipalité de Maurice Chabrier. Les  barrières en fer, hautes d'un mètre et très disgracieuses, furent supprimées. Le Poilu fut restauré et repeint par l’Entreprise Chianale de Saint Etienne de Cuines.

Selon le Président des Anciens Combattants de Savoie, Saint Alban des Villards serait la commune de Maurienne ayant le plus gros pourcentage de Morts à la Guerre de 1914 1918, Saint Colomban venant juste derrière avec 67 Morts pour la France.

Répartition des soldats morts pour la France de St Alban des Villards

Régiments d'infanterie : 32  //   Régiments d'artillerie : 3  //   Régiments de chasseurs alpins : 5  //  Régiments de chasseurs à pieds : 3  //  Régiments de Zouaves et RMZ : 2   //   Régiments de dragons : 1   //   Régiments de hussards : 1Inauguration du Monument aux Morts de St Alban des Villards


 

Roche à Cupules Merlet LES MEGALITHES : 5000 ANS D’HISTOIRE

Alignements, dolmens, tables de pierres, menhirs, tumulus, bornes, pierres levées, pierres fiches, pierres à cupules…. Les mégalithes déchaînent toujours l’imaginaire et passionnent les scientifiques. Probablement parce que les mystères qu’ils renferment, à tout jamais, cachent une part de la mémoire de l’Humanité.

Ces hommes, dont on ne sait que peu de chose, n’imaginèrent jamais – c’est un des rares éléments dont on peut être certain--que ces roches levées vers le ciel ou ces rochers tabulaires imposants, déclencheraient, aujourd’hui, autant d’interrogations et de polémiques.

Les datations des chercheurs, qui se basent sur les études des éléments enfouis dans le sol ou gravés sur la roche, s’accordent sur la période de leur élévation : l’ère du néolithique (entre 5000 et 2000 ans avant J.C.)

Mais leurs significations restent encore entourées de mystères : des actes de foi tournés vers le ciel, cultes funéraires, pierres sacrificielles, limites de propriétés des tribus ? Ces peuples sédentaires, agriculteurs puis pasteurs, nos ancêtres en quelque sorte, nous interrogent encore  sur leurs conditions de vie.

LA PIERRE A CUPULES DE ST-ALBAN DES VILLARDS

En mai 1983, Gabrielle Serraz, journaliste à « La Vie Nouvelle », hebdomadaire de Chambéry, fit une trouvaille pas ordinaire au cours d’une randonnée dans le Vallon du col du Merlet. Alors qu’elle admirait une dernière fois, au loin, la Dent Parrachée, le glacier de la Vanoise, la marcheuse aperçut à une quinzaine de mètres, un énorme rocher légèrement bombé et piqueté d’une multitude de trous. Ebahie par sa découverte et convaincue qu’il s’agissait probablement d’une pierre à cupules, elle contacta le lendemain, photo à l’appui, Jean Prieur, chargé de mission en archéologie au Musée Savoisien de Chambéry.

L’ancien professeur d’Histoire confirma les premiers indices grâce à un diaposcope. Il s’agissait en effet « d’un beau mégalithe d’autant plus intéressant que cette découverte était probablement inédite ». Quelques temps plus tard, André Gamel, employé communal à Saint-Alban des Villards, et fervent admirateur des forêts montagnardes, confirma la position de la roche énigmatique avec une précision de géomètre : « Au plan de la Loze, à 1923 m d’altitude, au fond de l’auge glacière cristalline de la Combe du Merlet, près du torrent et non loin des chalets d’alpage de la famille Darves-Blanc ».                                    

Il s’agit d’un rocher tubulaire de 10 à 15 m², creusé de 4 gros trous et d’une cinquantaine de petits. Les cupules sont des cavités sphériques, obtenues par burinage ou polissage et qui sont de dimensions variables. Certains en comportent plus de 300, sur des sites étagés des balcons aux alpages et occupés par les premiers agriculteurs et éleveurs des Alpes occidentales (Val Chiosone, vallée de Suse et d’Aoste, Chablais, Bugey, Maurienne et Tarentaise).  On les retrouve aussi en Bretagne, en Scandinavie, en Crète et en Inde. Les signes laissés par les graveurs ont certes été estompés en partie par l’érosion du temps, mais ils se révèlent à nous au jeu patient de l’ombre et de la lumière. Des représentations figuratives ou abstraites mystérieuses. Nous sommes là, interrogatifs devant ces traces ténues et hermétiques que des hommes ont laissées dans ces habitats très anciens, temporaires ou permanents, exploités en altitude au-dessus des forêts , il y 2 ou peut-être 3.000 avant J-C.

Archéologues et géologues vous le diront : contrairement aux idées reçues, la pierre n’est pas inaltérable à cause de l’érosion, du vent, du gel, de l’eau. Il est donc recommandé également aux randonneurs de ne pas dégrader, d’une manière ou d’une autre, ces rochers gravés. Et de respecter également les biens communaux, privés, ou en location ainsi que les chalets d’alpage.           C. Gauterin