Village

La Maurienne est recouverte de glaciers jusqu'à la fin du quaternaire ; les premiers habitants vont se fixer à flanc de vallée en attendant le retrait des glaces. En témoignent les roches à cupules du Merlet (St Alban des Villards) et du Col du Glandon (St Colomban des Villards).

La période Médule : première invasion. Durant le IVe et le IIIème siècle av. J.C., la Vallée des Villards est envahie par des populations venues de Provence, ce sont les Médules. Ils vivent d'agriculture, habitent dans des huttes en bois ou des cavernes creusées dans le roc.

La période Romaine : la Vallée bénéficie de la paix romaine. Les romains vont tracer les premiers axes de communication.

Durant les 11ème et 12ème siècle, la Vallée des Villards connaît une période d'essor : églises et chapelles se construisent dans les villages les plus reculés.

En 1561, le recensement pour la gabelle fait apparaître 1699 habitants dans la Vallée des Villards.

En 1793, les prêtres refusant le serment civique sont persécutés ; les noms des lieux religieux changent : St Alban des Villards devient Merlet du nom du torrent qui traverse la commune.

1860 est non seulement une charnière politique mais aussi un tournant démographique avec le début d'un déclin amorcé depuis 1848 et qui va durer plus d'un siècle, conséquence du progrès technique et bientôt phénomène de mentalité.

Les ressources ne permettent pas aux paysans de subsister. Pendant l'hiver, la morte saison, les femmes, les enfants et les personnes âgées suffisent pour les travaux de la ferme. Aussi les hommes et les jeunes gens émigrent vers d’autres contrées ; ils occupent les fonctions de ramoneurs, peigneurs de chanvre, colporteurs...

Les colporteurs avec leurs balle ou leur hotte pesant de 40 à 50 Kg vont de foires en foires, de villages en villages pour vendre leur marchandise : étoffes, mouchoirs, bonnets, fichus, rubans, boutons, aiguilles, peignes ... Ils vont à pied, rarement avec un mulet ou un âne portant leurs bagages. Aux beaux jours, tous rentrent au pays, rapportant quelques économies.

Comme un peu partout en France, la guerre de 1914 marque un tournant décisif et accélère le déclin de la société Villarinche. Pourtant le tocsin qui sonnait, en ce 4 août 1914, ne semblait à personne avoir une lugubre résonnance...

Mais la guerre s'éternisa, frappant à coups redoublés la jeunesse villarinche : 49 noms sont inscrits sur le monument aux morts de Saint-Alban-des-Villards, certaines familles ayant eu deux ou trois tués.

 


Saint Alban mort en 1009

Les Anglais voient en lui leur premier martyr. C'était, écrit Bède le Vénérable, un païen charitable qui avait recueilli chez lui, à Verulamium (Saint-Alban, Herfordshire), un prêtre chrétien poursuivi par la police. Celui-ci se convertit et le baptisa. Quand les policiers arrivèrent, ils arrêtèrent Alban qui, pour sauver le prêtre,  avait revêtu son uniforme ecclésiastique ; il fut mis à mort à sa place.